Depuis février 2019, l'Algérie vit, chaque vendredi, au rythme de la Silmya, la mobilisation pacifique pour le changement et les libertés. Ces manifestations, festives et conviviales de communion fraternelle, qui ont surpris le monde par leur civisme, ne peuvent occulter le climat de violence qui agresse le citoyen le reste du temps : soubresauts de la barbarie terroriste des années 90, criminalité " ordinaire ", délinquance routière, violences institutionnelles …
Dans ses diverse formes, la violence est un phénomène grave qui impacte tous les pays du monde, au point de devenir un obstacle aussi bien pour la sécurité publique que dans les relations internationales.
Ce travail a pour objectif d’analyser l’aspect le plus spectaculaire de ces violences ― le terrorisme ― sans occulter les autres manifestations significatives, dans un contexte plus ample, et à partir de divers angles, pour en réaliser une lecture distanciée. Mais aussi à partir de plusieurs perspectives, afin de proposer un modèle explicatif qui échappe aux lectures tactiques des uns et des autres pour le restituer à ses véritables causes : les erreurs et les lacunes de la dynamique de développement national pluridimensionnel.
Une telle lecture peut aider à comprendre la problématique, désormais récurrente dans beaucoup de pays sous-développés ou en voie de développement. Elle peut constituer un point d’appui utile pour mieux cerner le phénomène des violences dites " de banlieues " dans certains pays européens, et leur lien avec la problématique de l’intégration des populations émigrées, notamment celles d’origine non européenne. Elle peut aussi apporter un éclairage supplémentaire sur l’islamisme violent et ses ressorts dans les pays musulmans et à travers le monde.