"Les différents conflits armés qui sévissent sur le continent africain sont à l'origine de massacres de populations et de destructions environnementales innombrables, mais également de l'exploitation illicite des ressources naturelles. Ce phénomène concerne particulièrement la République démocratique du Congo, "scandale géologique", éden minier transformé en géhenne pour ses habitants. Il n'est donc guère surprenant que les études sur les conflits affectant ce pays-continent aient été ciblées sur l'exploitation des ressources naturelles, étant donné que les deux réalités sont indéniablement liées. Toutefois, le rôle de l'exploitation et du commerce des ressources naturelles dans la poursuite de la guerre mérite d'être précisé. Le pillage des ressources naturelles est l'élément moteur d'une conflictualité ayant profité aux différents pays impliqués dans les conflits armés. Depuis le début des années 2000, la situation a été relativement assainie, au gré de la situation sécuritaire, de la réduction des affrontements armés, de la signature des accords de paix. Toutefois, la capacité des (anciens) belligérants de conserver la mainmise sur les ressources naturelles entraîne la poursuite des opérations militaires et la récurrence de micro-conflits. Bien plus, l'exploitation de certaines ressources naturelles continue d'être un enjeu de l'(in)stabilité en RDC, notamment dans la partie orientale du pays. Tout à la fois chronique des évènements récents et analyse des aspects juridiques de l'exploitation illégale des ressources en RDC, cet ouvrage s'attache à déceler les signes de la fin de l'hypothèque géante sur les ressources du pays et les promesses de reconstruction de ce Congo-continent