Nouveau Messie, Barack Obama devait, d’un coup de baguette magique, transformer les Etats-Unis et redonner espoir à notre planète. On nous l’a fait croire, et nous l’avons cru. Après quatre années de présidence, la déception est générale. Obama n’a réalisé son programme que partiellement et imparfaitement. Il n’a pas mis un terme à la crise économique, financière et sociale. Les Etats-Unis n’ont toujours pas retrouvé le chemin de la croissance et du plein emploi.La réforme du système de santé, votée après d’interminables débats, n’est pas encore appliquée et ne le sera peut-être jamais. L’opinion publique est profondément divisée. Dans le domaine de la politique étrangère, quelques succès spectaculaires, comme l’exécution d’Oussama Ben Laden, dissimulent bien des échecs, complets ou partiels. En Irak comme en Afghanistan, face à l’Iran ou dans le conflit israélo-palestinien, les Etats-Unis n’ont pas obtenu les succès qu’ils espéraient.En Asie, la Chine est à la fois un rival coriace et un partenaire inévitable. Dans le monde d’aujourd’hui, les Etats-Unis ne sont pas plus forts ni plus influents. Les explications ne manquent pas. La conjoncture a-t-elle été trop défavorable ? L’Amérique est-elle inexorablement confrontée à son déclin ? Les promesses étaient-elles inconsidérées ? La personnalité d’Obama, si difficile à cerner, est-elle, tout compte fait, moins exceptionnelle qu’on l’a cru ? Les électeurs américains trancheront en novembre 2012.Ils compareront les promesses du candidat républicain avec le bilan du président sortant. En toute sérénité, en connaissance de cause, ils accorderont ou refuseront un second mandat à Barack Obama.